Ceci est un article invité rédigé par Jacques Doassans du blog Le Déj Immo. Sa riche expérience de l’immobilier, en France comme à l’international, est précieuse. Il nous fait le plaisir de la partager avec nous dans cet article.
Quand tout va bien, tout va mal, quand tout va mal, tout va bien : c’est ainsi que je résumerai mon expérience de la crise de 2008 !
La crise de 2008
En 2007 j’ai émigré aux USA, pensant tout savoir sur mon métier d’agent immobilier.
Surprise, surprise, la tourmente de 2008 va me permettre de beaucoup apprendre !
De nombreuses personnes étaient dans la tourmente financièrement. Ils avaient acheté leurs biens immobiliers en plein boom, au moment où les prix étaient au plus haut, et sans analyse du risque de leur investissement.
J’ai compris durant cette période que la puissance des plus riches est d’investir au bon moment, lorsque les prix sont bas, et de revendre aussi au meilleur moment, lorsque les prix sont hauts.
Ceci est valable à la bourse bien sûr, mais aussi dans l’immobilier.
Ce raisonnement semble évident ! Oui, si la notion de bon moment est bien analysée.
Tout va bien : il faut Vendre
Aujourd’hui, le marché immobilier est sous pression.
Avec les réformes fiscales et la hausse des prix, un bien immobilier peut devenir moins rentable qu’un contrat d’assurance-vie.
Et nombreux sont les propriétaires qui se méprennent dans le calcul de leurs rendements. En effet ce qui est important est le rendement net, ce qui veut dire net de tous les frais et taxes.
De plus, le pouvoir d’achat des ménages n’étant pas extensible, en dehors des zones très tendues, une baisse des prix pourrait avoir lieu.
Avec la conjoncture actuelle, il est ainsi préférable de penser à vendre tout ou partie de son patrimoine immobilier, tant que le marché est au plus haut.
Vendre au plus haut, encaisser la plus-value, épargner et racheter lorsque le marché sera bas, ou lorsque le marché est bas ailleurs.
C’est la meilleure stratégie !
Tout va mal : il faut acheter
C’est souvent un bon pari, car l’immobilier et l’économie sont cycliques.
Je me demande toujours pourquoi une partie des investisseurs achète les actions des sociétés quand elles sont au plus haut, quand toute la presse en parle ? La sagesse voudrait que l’on investisse plutôt dans celles dont les prix sont au bas de la courbe, bien entendu celles ayant un potentiel de hausse. Et bien c’est pareil dans l’immobilier.
Ainsi ceux qui ont acheté en 2008 aux USA, à Miami, à Austin, à Seattle par exemple le savent bien. Les prix qui s’étaient effondrés sont maintenant remontés à leur niveau d’avant la crise, voire à un niveau supérieur, d’où une plus-value conséquente, souvent de plus de 50%.
Il y a plus d’opportunités en période de récession, mais ce qui est important c’est de choisir une zone qui sera propice sur le long terme.
En 2008, ceux qui ont acheté à Miami, par exemple, ont aujourd’hui du patrimoine dans une ville en pleine expansion, capitale mondiale de l’Amérique du Sud, où toute entreprise sud américaine a son siège social.
De plus, dans un marché difficile vous pourrez négocier, le temps jouant en votre faveur.
Certains propriétaires seront obligés de vendre, pour diverses raisons familiales ou professionnelles. S’il y a peu d’acquéreurs, ce sera votre chance.
Selon certains économistes, les actions de nombre de sociétés, surtout dans les tech, sont surévaluées. À la moindre étincelle, un nouveau krach pourrait survenir. N’oubliez donc pas de faire, ou de faire réaliser par un professionnel, une analyse du risque.
Regardez ce graph que mon « boss » m’a envoyé, il montre où nous en sommes des surévaluations des entreprises cotées en bourse :
Que faire ?
Il faut se tenir prêt pour une récession ou un krach, et être réactif si cela se produit à nouveau. Cela arrivera, c’est sûr selon les spécialistes, mais hélas il n’y a pas de date connue à l’avance. Ce serait trop facile.
Vos finances doivent être prêtes. Vous devez trouver l’interlocuteur qui vous fera investir au bon endroit, au bon moment, et surtout vous devez être patient, c’est la clé.
Patient à la baisse, mais aussi patient à la hausse.
Si ce n’est pas votre nature, suivez les conseils d’un professionnel.
Entre 2001 et 2007 j’exerçais à Bordeaux. De 2008 à 2014 aux USA. De 2015 à 2017 au Pays Basque et maintenant à Paris. Des endroits stratégiques où mes clients ont eu la chance de s’enrichir.
Je cherche ma prochaine destination, vous avez une idée ?
J’espère que cet article, écrit par Jacques Doassans du blog Le Déj Immo, vous a plu. N’hésitez pas à nous dire dans les commentaires ce que vous en avez pensé.
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