La règlementation de la location saisonnière

par | Déc 3, 2017 | Location saisonnière | 8 commentaires

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Depuis plusieurs semaines, on entend énormément de choses au sujet de la règlementation de la location saisonnière.

Les médias nous abreuvent d’informations parfois contradictoires, parfois fausses, et systématiquement incomplètes. Un jour on nous dit que la location saisonnière est interdite. Le lendemain, on nous apprend qu’elle est autorisée mais limitée à 120 nuits par an. Le jour d’après, on apprend qu’on peut en faire toute l’année.

Face à ce déluge d’informations, comment faire la part des choses entre le vrai et le faux ? Il est vrai qu’il y a de quoi s’y perdre.

Dans cette vidéo, je remets les choses à plat et je décortique toute la règlementation de la location saisonnière pour vous. L’objectif, à la fin de cette vidéo complète, est de vous permettre de ne plus avoir de doutes sur ce que vous avez le droit de faire.

👉 Cliquez ici pour voir la seconde partie de la vidéo 👈

Cas #1 – Location de la résidence principale

Si vous souhaitez louer votre résidence principale en location saisonnière, vous êtes limité à 120 nuits maximum par an. Cette règle est valable peu importe l’endroit, en France, où se situe votre résidence.

Ensuite, dans certains communes de plus de 200.000 habitants, vous allez devoir vous déclarer en Mairie. Vous allez, en contrepartie, obtenir un numéro unique. Ce numéro sera à faire figurer sur vos annonces de location saisonnière.

Dans les autres communes, vous n’avez aucune démarche à faire.

Cas #2 – Location d’une résidence secondaire ou d’un investissement

Dans ce cas, vous devez obligatoirement vous déclarer en Mairie, et ce quelle que soit la commune.

À Paris, vous allez devoir demander un changement d’usage et fournir une surface de compensation. Cela signifie que pour chaque m2 que vous allez passer en location saisonnière, il va falloir transformer 1m2 de bureaux ou de locaux commerciaux en locaux d’habitation.

Les villes de plus de 200.000 habitants ont la possibilité de vous imposer les mêmes contraintes. Certaines demandent déjà le changement d’usage. C’est également le cas pour les villes entre 50.000 et 200.000 habitants qui sont situées dans les zones tendues, définies selon la loi A.L.U.R.

Dans tous les cas, renseignez-vous auprès de votre Mairie pour connaître les obligations propres à votre commune.

Autre article :  Faut-il payer les cotisations sociales en LMNP ?

Les règles de la copropriété

Au-delà de l’autorisation légale de pratiquer la location saisonnière dans votre ville, vous devez également vous assurer que votre règlement de copropriété ne vous interdit pas de faire de la location saisonnière. Pour cela, il faut s’assurer que les appartements ne soient pas destinés à « usage d’habitation bourgeoise exclusive ».

La fiscalité

Enfin, quelle que soit la façon dont vous faites de la location saisonnière, cela ne vous dispense absolument pas de déclarer vos revenus aux services des impôts. Vous devez déclarer chaque euro gagné.

 


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8 Commentaires

  1. Patrice Carrère

    Il me semble qu’à Paris on n’est pas tenu de s’enregistrer quand on loue un meublé au moins un an, ou neuf mois pour un étudiant.

    Réponse
    • Julien Loboda

      Bonjour Patrice, c’est tout à fait juste car les deux cas que vous citez ne sont pas considérés comme des locations saisonnières mais bien comme des locations à l’année.

      Réponse
  2. phil

    Julien, je loue des chambres en continu depuis 10 ans ds ma RP pour une ville de 40 000 habitants, les 120 jrs s appliquent ils etant donne que je vis en continu ds mq RP ?

    Réponse
    • Julien Loboda

      Bien sûr, il s’agit de votre RP. Que vous y viviez en continu, ou pas, ne fait aucune différence.

      Réponse
    • Dupré

      Bonjour,
      Je suis partie en voyage et ai loué mon appartement depuis le 2 janvier 2020. Le locataire part au 30/06, soit 6 mois de location contrat longue durée, préavis donné par le locataire. Mon appartement est resté ma résidence principale aux yeux des impôts, étant à l’étranger sans résidence fixe, et ayant déclaré y habiter au 1er janvier. J’aimerais relouer mon appartement pour 3 mois en location saisonnière, ville de 500.000 habitants. Je n’ai pas habité 8 mois dans mon appartement, et en même temps je n’ai pas d’autre résidence. C’est toujours à ce jour ma résidence principale car je reviens y vivre entre 2 locations. Et ai je encore mon crédit de 120 nuits en saisonnier, du fait que les 6 premiers mois de l’année ont été loués en longue durée ? Je ne sais pas si je dois, dans tous les cas, déclarer mon logement en résidence secondaire, alors que c’est ma résidence principale en France, et n’ai pas d’autre résidence dans le monde. Je sais que mon cas est particulier. Merci d’avance de votre réponse.
      Anne Cécile

      Réponse
      • Julien Loboda

        Votre RP est celle dans laquelle vous déclarez habiter de façon régulière. Je pense que le mieux est de vous rapprocher de votre centre des impôts, mais j’aurai tendance à dire que vous disposez toujours de votre droit à la location courte durée de 120 nuits.

        Réponse
  3. Alexandre Sudret

    Bonjour Julien,
    Je loue ma résidence principale en saisonnier l’été. Je loue en loueur meublé non professionnel.
    Pouvez vous me dire comment vérifier le montant de la CFE s’il vous plaît ? En effet, je viens de m’acquitter de 800 euros alors qu’une amie infirmière qui est sur la même commune paie 300 euros pour une maison semblable.
    Existe t’il une façon de ne pas être redevable de la CFE si on loue pour plus de 5000 euros annuels ?
    Merci d ‘avance pour votre réponse,
    Cordialement,
    Alexandre

    Réponse
    • Julien Loboda

      Bonjour Alexandre,

      Le montant de la CFE se calcule de la façon suivante : Taux d’imposition de la commune x valeur locative des locaux professionnels = montant de la CFE.

      Julien

      Réponse

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